Le SNME a bien sûr exprimé son profond désaccord auprès de la DGS pour élargir l’autorisation d’épilation au laser à des esthéticiens et nous avons solliciter un parlementaire pour poser une question écrite au gouvernement pour laquelle nous n’avons toujours pas reçu de réponse.

« Question écrite n°25-0004 au SPR- ministère de la santé et de la prévention:
M.Yannick Favennec-Becot attire l’attention de M.le ministre de la santé et de la prévention sur le proiet de décret relatif aux actes d’épilation à la lumière pulsée intense et au laser à visée esthétique.Ce projet est pris pour l’application de l’article L.1151-2 du Code de Santé Publique et le règlement (UE) 2017/745 du parlement Européen et du Conseil en ce qui concerne les dispositifs médicaux. Aujourd’hui, l’utilisation d’un laser de classe 4, y compris pour l’épilation relève de la seule competence des medecins pour des raisons de sécurité sanitaire des personnes souhaitant en bénéficier.Néanmoins, ce décret ne conditionnerait plus l’utilisation d’un laser de classe 4 pour des épilations à la supervision d’un médecin. Or, ledit Règlement précise bien n’avoir «aucune incidence sur les dispositions de droit national comportant des exigences relatives à l’organisation, à la fourniture et au financement des services de santé et des soins médicaux, prévoyant que certains dispositifs ne peuvent etre fournis que sur prescription médicale, que seuls certains professionnels de la santé ou établissements de santé peuvent fournir ou utiliser certains dispositifs ou que leur utilisation doit être accompagnée de conseils professionnels spécifiques » (article 1, 15o). S’il est indiqué à l’annexe XVI (alinéa 5) du Règlement (UE) 2017/745 qu’il s’applique également aux groupes de produits n’ayant pas de destination médicale et en particulier les lasers et les équipements à lumière intense pulsée, li n’en demeure pas moins que les risques sont loin d’être nuls. Les Etats membres demeurent compétents pour décider dans leur droit interne des qualifications requises pour prescrire, pratiquer, utiliser ou mettre en oeuvre les techniques relatives à l’Annexe X V I . C’est pourquoi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer ce qu’il entend mettre en œuvre pour remédier à cette situation qui ne fait que segmenter la pratique de l’ensemble des actes médicaux à visée esthétique. »
Il est anormal que des questions touchant tant à la santé publique qu’à la liberté d’exercer des médecins soient réglées au niveau du parlement européen, sans réflexion globale des pouvoirs publics et de notre parlement.
Ce projet de décret, validé par la HAS en juillet, fait l’objet d’un ultime examen par le Conseil d’Etat avant validation.
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